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Délicate et saine

Journal d'une reconversion professionnelle. Ou comment passer de Directeur Travaux à Charcutier Traiteur.

Allez viens je t'emmène au vent...

Allez viens je t'emmène au vent...

Non cet article n'est pas une invitation à danser sur le rythme de cette célèbre chanson de Louise Attaque qui déclenche l'euphorie en soirée dès les premières notes de violon, plus encore que celles d'André Rieu (the famous) dans les salons feutrés des maisons de retraite.

Non. C'est une invitation à vivre une journée hors du temps (une de plus me direz-vous), une journée au dessus des gens...

Ca devient une habitude pour vous lecteur que vous êtes, de lire un article rédigé par mézigue, commençant par le fameux: tout commence.

Et bien je ne dérogerai pas à la règle cette fois-ci non plus!

Tout commence (donc) par un coup de téléphone alors que je venais de déposer sur le sol de l'entrée, la dernière valise extirpée du coffre de la voiture symbolisant la fin des vacances (article à venir sur une semaine de rencontres et de vie à St Jean de Luz).

Cindy, qui officie au Château Lilian Ladouys (je vous en avais parlé ICI) m'informe que le Château est situé sur le tracé du fameux marathon du Médoc ( pour ceux qui ne connaissent pas encore c'est CA) et qu'à cette occasion, il serait sympa de proposer une dégustation des spécialités charcutières Médocaines d'Elise & Camille.

Clairement, ça me botte! Sauf que comme je le disais précédemment, je rentre de vacances: les frigos sont vides, je n'ai aucune avance et je dispose de 5 jours pour tout faire. 

Mais comme j'aime bien les défis... Banco.

Tout sera fait à flux tendu, c'est de l'ultra frais, first in first out!

Au bout de cette petite semaine, me voici de retour au château Lilian Ladouys muni de pâtés en croûte cailles raisins et cèpes (y'avais pas de girolles), boudins, greniers médocains, grattons, rillettes aux cèpes, filets mignons et coppas (heureusement préparé en amont et secs) avinés et fumés au bois de barrique.

Il est 9h au moment ou j'arrive. Toute l'équipe est à pied d'oeuvre pour recevoir les 8500 coureurs de cette édition. Le soleil monte et trônant sur sa croupe argile calcaire, siége le château fier de ses deux tours, illuminé par un soleil qui n'a brillé que pour nous toute la journée.

Les galbes d'une danseuse se dessinent sous notre regard. Nos discussions se suspendent, vidées de leur sens par tant de grâce et de délicats mouvements.

Le décor se fait chaotique tout autour de nous et nous sommes les seuls à jouir de cette fenêtre ensoleillée. Surement le signe que cette journée de pouvait en rien être entachée, pas même les éléments n'y parviendraient.

Deux esquisses se dessinaient alors et un double arc en ciel fendait la toile de fond. Le décor était planté, nous allions vivre une folle journée à la hauteur de la générosité de nos hôtes.

Moi qui venais travailler, tel l'Amphitryon j'allais participer et jouir de cette journée au scénario improbable.

Les acteurs de ce ballet, les voici:

Imaginez que cette grande troupe est appuyé dans sa représentation par une équipe deux fois plus grande pour faire de cette journée, un moment unique pour chacun des 8500 coureurs.

Dans une ambiance sixties (le thème du marathon était la musique en vinyle), au son du groupe KOKOMO COMBO (voir ICI), les coureurs pouvaient déguster pas moins de 7 millésimes en bouteilles et non des moindres (2009/10/11/12//13/14 et 15) + deux barriques de 2016, fromage et charcuteries médocaines.

Un des meilleurs ouvrier de France en tonnellerie venu de la tonnellerie Taransaud (voir ICI) façonnait ses douelles pour faire des barriques. Un magicien.

Au milieu de cette débâcle de costume et de Gai-Lurons, une rencontre improbable avec un personnage qui a bercé ma culture télévisuel: Antoine De Caunes.

J'étais en cuisine lorsqu'il s'est présenté sur le stand. Il a eu plaisir à gouter mes charcuteries semble t-il et lorsque je suis sorti avec mon pâté en crôute tout juste tranché, je suis tombé nez à nez avec Didier l'embrouille. 

La discussion s'est engagée le plus naturellement du monde entre deux passionnés de bonne chair et de bons moments simples.

Pendant dix bonnes minutes, nous échangeons sur la technique, l'histoire des produits.... Les sollicitations se multiplient et je dois laisser le dossard 7847 du simplement susnommé Antoine, repartir.

Moment rare, spontané, simple, précieux: comme je les aime.

La course continue dans la bonne humeur et l'opulence. Toute l'équipe mettant un point d'honneur à encourager chacun des concurrents jusqu'au dernier accueilli par un haie d'honneur.

Il vient le temps de songer à ranger. Vincent en maitre de cérémonie avait prévu les huitres pour toute l'équipe et un grand repas à suivre. Un dernier discours pour remercier chacun de son implication et comme un signe, le ciel se ternit de noir, le vent s'engouffra dans les tonnelles et des trombes d'eau se déversèrent sur le château. Comme si la nature s'autorisait enfin à laisser cette eau qu'elle retenait pour ne pas ternir cette belle journée, se déverser enfin.

Un grand merci à toute l'équipe pour leur générosité et leur enthousiasme.

Longue vie au Château Lilian Ladouys.

 

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